14 Août Plans

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Plans, cartographies.
Dimensions, supports et surfaces variables.
Il s’agit d’un procédé de travail, débuté en 2008, lors d’un voyage d’étude en Grande-Bretagne, sur lequel je reviens aujourd’hui.
La situation était la suivante : je rejoignais un atelier, on me prêtait un mur pour y accrocher mes travaux. J’ai pu constater que ce mur était accidenté, maculé de traces, de trous de différentes tailles, de marques et de manques. Tout était déjà là ou presque. Ce mur était le support d’une charge des passages antérieurs que je percevait alors comme un plan où il ne restait plus qu’à dévoiler ses territoires infimes, par la mise en place et en forme d’une écriture adaptée. C’est ici, précisément et plus littéralement, une cartographie du support, un relevé après accident, de ce qui pré-existe au geste, une amplification de ce qui est. Relier les points, souligner les manques, contourner les traces….Il s’agit d’opérer des glissements entre l’écriture et l’objet, l’écriture de l’objet, sans omettre la présence factuelle du sujet, libre d’interprétation et d’écriture, passeur traversant et traversé.
Je me rend compte avec un peu de recule et d’observation, que mes recherches aboutissent souvent à la mise en acte d’un procédé ou d’un système inventé et pensé au préalable, toujours attentif à la situation. La langue commune, actuelle, dirait processus de travail. Il s’agit aussi d’une certaine collision, une attention particulière à la situation donnée, au support, une manière d’ajuster sensiblement le geste à la situation. Une autre observation récurrente : la mémoire, la pensée et l’objet situé dans le temps, son accumulation, sa perte, sa libération.
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